Paris, octobre 2025 — Au cours de l’année écoulée, Antibiogo a franchi deux étapes majeures confirmant son rôle croissant en tant qu’outil diagnostique fiable, sûr et de qualité, au service de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI).

Reconnu par l’OMS comme une technologie de santé innovante

En 2024, Antibiogo a été inclus dans le Compendium des technologies de santé innovantes pour les milieux à faibles ressources de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (pages 56-58).
Cette reconnaissance souligne le caractère innovant et la valeur clinique d’Antibiogo, contribuant à renforcer le diagnostic des infections bactériennes et à promouvoir un usage raisonné des antibiotiques dans les PRFI.

Selon le rapport de l’OMS, Antibiogo est :

« Une application logicielle autonome qui aide les techniciens de laboratoire à mesurer les diamètres des zones d’inhibition et à interpréter les tests de sensibilité aux antibiotiques (ou antibiogramme)… particulièrement utile dans les laboratoires où les professionnels ne disposent pas d’une formation spécifique en microbiologie, notamment dans les PRFI. »

Le Compendium note le niveau de développement technologique d'Antibiogo à 9, confirmant sa maturité et son fort potentiel pour réduire le fardeau de la RAM en améliorant l'accès aux diagnostics et leur qualité.

Antibiogo est une application mobile gratuite et utilisable hors ligne, permettant aux techniciens de laboratoire d’interpréter les résultats d’AST directement depuis un smartphone. Elle intègre des contenus de formation et un support utilisateur, ce qui la rend particulièrement adaptée aux structures dépourvues de lecteurs automatisés ou de microbiologistes cliniciens.
Son inclusion dans le Compendium de l’OMS reconnaît la valeur de ces outils numériques accessibles et éprouvés sur le terrain pour renforcer les systèmes de santé.

Une étape clé en matière de qualité : la certification ISO 13485

En 2025, le système de management de la qualité d’Antibiogo a obtenu la certification ISO 13485, marquant une avancée majeure pour garantir la sécurité, la cohérence et la fiabilité de ses processus de conception et de développement.

Comme l’explique Julien Dupont, responsable qualité d’Antibiogo, dans une récente interview, l’obtention de la certification ISO 13485 prouve que chaque étape — de la conception à la surveillance post-commercialisation — répond aux standards internationaux applicables aux dispositifs médicaux. C’est une étape essentielle pour garantir qu’Antibiogo reste un outil sûr et digne de confiance pour tous les utilisateurs.

Cette obtention est une première pour une initiative non gouvernementale dans ce domaine, démontrant que les innovations à visée humanitaire peuvent répondre aux mêmes exigences de qualité que les dispositifs médicaux commerciaux, tout en maintenant accessibilité et équité : cela renforce l’engagement d’Antibiogo à faire en sorte que l’innovation pour les contextes à ressources limitées soit non seulement efficace, mais aussi sûre et conforme aux réglementations internationales.

Un pas en avant pour un diagnostic accessible et fiable

Ces deux jalons marquent un tournant majeur pour la mission d’Antibiogo : rendre disponibles des outils diagnostiques sûrs, de haute qualité et accessibles aux professionnels de santé dans les contextes à ressources limitées.

Comme le souligne Nada Malou de l’équipe Antibiogo : « Le parcours d’Antibiogo montre qu’une innovation impactante peut émerger du terrain. Nous sommes désormais impatients de travailler main dans la main avec les autorités sanitaires et les partenaires pour rendre cet outil accessible à toutes celles et ceux qui en ont besoin. »

Ensemble, nous pouvons :

• Renforcer les capacités de diagnostic et de surveillance en microbiologie,
• Améliorer la qualité et la fiabilité des résultats d’antibiogramme,
• Et soutenir l’usage rationnel des antibiotiques à tous les niveaux de soins.

L’équipe invite les ministères de la santé, les laboratoires publics et les partenaires internationaux à coopérer pour intégrer l’outil dans les stratégies nationales de lutte contre la RAM et dans les systèmes de laboratoire.